Saulgé : la supérette a maintenant aussi la frite !

À Saulgé, la supérette a gagné de nouveaux clients pendant le confinement. Elle espère entretenir cette dynamique locale en ouvrant une baraque à frites.

Une baraque à frites anime désormais le parking de la supérette Le Ch’ti saulgéen. Le commerce avait été rouvert en 2019 par Sandrine Brunin, originaire de Lille, qui l’a développé progressivement : « Relais colis, la Poste, Française des jeux, dépôt de pain, bar licence 3, NR/CP, presse, point retrait espèces, gaz. On arrive à 60 heures d’ouverture par semaine ! Actuellement, on a plus de 30 partenaires, cinq salariés (dont une apprentie) bientôt six avec la friterie. Je suis un peu comme une cheffe d’orchestre ! »

« Les gens aiment ce qui est ch’ti »

La Ch’tite fringale, l’enseigne de la baraque à frites, marque une nouvelle étape : « Depuis le début, on avait en tête de faire de la restauration et créer de petits événements. J’ai remarqué que les gens aiment ce qui est ch’ti ! La baraque à frites est 100 % authentique. Elle vient d’Auchy-les-Mines (Pas-de-Calais) » Et c’est Louis, le fils de Sandrine, qui officie aux friteuses pour servir frites et autres spécialités du Nord : fricadelles, fish and chips, carbonade flamande, welsh, potchevlech, sandwiches, et soupes du chef, etc.
La baraque a très vite trouvé le succès, notamment auprès des Britanniques, et des tables sont prévues dès que possible.
Avec cette nouvelle activité, Sandrine Brunin compte bien entretenir la dynamique née depuis mi-mars : « J’ai bien travaillé durant le confinement, surtout avec la clientèle saulgéenne (gens du village et des hameaux alentours). Les gens étaient obligés d’aller au plus près, alors beaucoup ont découvert le magasin et se sont rendu compte que ce n’était pas si cher que ça. »
La plupart sont restés fidèles lorsque les restrictions de circulation ont été levées le 11 mai : « L’aspect convivial est important. Il y a aussi des producteurs locaux qui sont venus vers moi durant le confinement, j’ai de nouveaux fournisseurs de produits locaux et de qualité. »
Le Ch’ti saulgéen avait aussi participé à un service de livraison à domicile, en partenariat avec Saulgé Transport Solidaire. La supérette voudrait maintenant lancer un café polyglotte réunissant des Anglophones et des Français pour échanger… autour d’un cornet de frites ?

Contact : le Ch’ti Saulgéen sur Facebook et 09.50.15.29.80.

 

Article de Vincent Ribault à lire dans la Nouvelle République du 2 juin 2020