Hier avait lieu le premier Salon du véhicule électrique professionnel à Saulgé. Plusieurs patrons de PME du sud Vienne sautent le pas.

Ils sont impatients de le recevoir : d’ici quinze jours, le restaurant les Orangeries, à Lussac-les-Châteaux, remplacera son fourgon diesel pour un modèle électrique, un Nissan ENV200. « Nous nous sommes posé la question de l’autonomie, expliquaient hier la propriétaire Olivia Gauthier et le chef David Royer, lors du premier Salon de l’utilitaire électrique qui se tenait à Saulgé, sur le site de SFEL (1) : Nous avons besoin d’aller à Poitiers et chez des fournisseurs, dans un rayon de 20 km autour du restaurant. On a fait nos calculs, l’électrique nous convient complètement ».

Et c’est potentiellement le cas pour 70 % des véhicules professionnels, qui roulent moins de 100 km par jour. A Montmorillon, le Dr Christophe Cafardy n’échangerait plus sa Renault Zoé pour ses visites à domicile : « Depuis décembre, j’ai fait 9.000 km. Je la branche chaque soir. Le coût d’utilisation, 2,50 € pour 100 km, est presque invisible. »
La centrale nucléaire de Civaux a ouvert la voie à l’électrique, a priori plus urbain, dans le Sud Vienne : ses 35 voitures de service sont désormais toutes électriques et 80 salariés ont même profité d’un contrat négocié en groupe pour s’équiper à titre privé : « Nous vérifions chaque jour la fiabilité de ces véhicules », souligne Christophe Sébastien, en charge du développement durable à la centrale. EDF fait profiter de cette expérience aux PME voisines en organisant, avec le club des entrepreneurs du Sud Vienne, le premier show room électrique. Les marques Renaut, Nissan, Goupil, BMW et Citroën étaient notamment représentées à Saulgé, avec une trentaine de modèles.
Aucun ne dispose toutefois encore d’une autonomie suffisante pour Hubert Bourcerie, patron de l’entreprise d’ambulances : « Il me faut au moins 300 km pour faire quatre aller-retour au CHU dans la journée avec une recharge à la pause déjeuner. Mais dès qu’un véhicule aura cette autonomie, je prends. »

Le manque de bornes

L’autre frein, c’est la diffusion des bornes. Plusieurs fabricants étaient présents, parmi lesquels Saintronic, basé à Saintes. Une centaine de ses appareils seront prochainement installés dans la Vienne : « Il y a de bonnes initiatives mais les installations sont souvent ralenties par une foultitude de difficultés, regrette Francis Chastenet, ingénieur commercial. Nous ne demandons qu’à en fabriquer des milliers, mais nous n’en faisons que quinze par mois. »

(1) Le fabricant de luminaires faisait visiter son usine à cette occasion.

Sébastien Kerouanton

[…]

Lire l’article complet sur le site de la Nouvelle République : http://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Communes/Montmorillon/n/Contenus/Articles/
2015/06/25/Les-entreprises-branchees-par-le-vehicule-electrique-2380171